L'arrivée sur la ville d'Iquique la veille au soir nous avait déjà beaucoup stressés. Les chiliens roulent comme des dingues. La ville est coincée entre la falaise et la mer. Imaginez une route qui descend 1000 m de dénivelé en moins de temps qu'il faut pour le dire, pour arriver dans une agglomération de 200'000 habitants. On dirait une sorte de petite Gold Cost ou de ville sur la Costa Brava sauf qu'en cas de tremblement de terre vous choississez d'être soit écrasé par des tonnes de roches et de sable soit englouti par un tsunami.

Klaxons, bruits de freins, reklaxons, touche rétroviseur, serrage de fesse et on arrive, heureux de ne pas avoir eu d'accidents, à notre hôtel, le NH Iquique, très bien situé sur le bord de la mer avec de belles chambres qui donnent sur le Pacific.

Le lendemain matin tout va bien jusqu'à 10h. Crina va déposer son sac dans sa voiture garée dans le parking privé de l'hôtel puis vient nous récupérer dans le hall de l'hôtel. A ce moment là on la voit courrir comme une furie en criant "on m'a volé". Vitre avant du passager brisée et vol de son sac avec l'argent, son road book, quelques papiers et son sac d'appareils photos.

On attend l'arrivée des carabinieros. Crina, avec l'aide de la directrice, nous organise un transfert pour aller au centre de vieux Iquique, à la place Prat d'où part une longue rue piétonne animée et bordée de vieilles maisons à l'architecture hispanique, tout en couleur, très joli. Alain et Gladys étaient de leur coté et avec Jacques du nôtre. A 13h on s'installe à une terrasse de café, on commande un Pisco Sour, et soudain bousculade, diversion et mon sac pourtant juste à coté de Jacques envolé! Bien sûr je me précipite sur la place, voit un gars courir mais ce n'est pas lui qui a mon sac. Je hurle dans la ville: P..... de ville de M... juste en face d'Alain et Galdys que je n'avais pas vu attablés à une terrasse qui me regardent les yeux écarquillés!

Direction le commissariat de Police, avec l'aide de locaux qui parlent anglais pour m'aider à communiquer avec les carbinieros. Bien sur mon passeport et mes cartes de crédit sont dedans, mais aussi mon appareil de photo, la GoPro et mes lunettes de vue (depuis je joue la star avec mes lunettes de soleil). Et là tout est folie, appel pour bloquer les cartes, et en même temps 2 carabinieros me posent des questions différentes. Un jeune monsieur d'environ 30 à 35 ans m'aide à tout traduire, sans lui rien n'aurait pu se faire, Marc et Crina étant en train de faire réparer la vitre et le pneu qui avait crevé la veille.

Au bout d'environ 1h, les cartes bloquées, les carabinieros m'intiment l'ordre de monter dans leur panier à salade pour aller où? Pour faire quoi? Mais qu'est ce qu'on me veut? Mon jeune traducteur monte aussi dans la voiture en me disant qu'on allait dans un autre commissariat. Je hurle à Gladys hilare de me voir derrière "les barreaux" que je pars pour un autre commissariat!

Ce commissariat, c'est le PDI ou Polide D'Investigarion du Chili qui est le seul habilité à me faire des papiers qui me premettront de continuer à voyager dans le Chili. La suite de la troupe va me suivre, mais ce que ne savait pas encore Gladys c'est que leur taxi serait aussi grillagé!

Avec l'aide de mon traducteur à qui je porte une reconnaissance infinie, je finis par avoir mon papier qui me permettra de refaire mon passeport à Santiago et de continuer le voyage.

De retour à l'hôtel bien secoués quand même par les évènements de la journée, on se lâche autour de doubles piscos avant d'aller prendre un sommeil récupérateur bien mérité en sachant que la journée de demain sera aussi chaude ....

Le jeune homme a envoyé par la suite un email à Alain qui lui avait donner sa carte de visite, car je souhaitais vraiment avoir ses coordonnées pour le remercier sans vraiment savoir comment, tellement il a été d'une gentillesse et d'une humanité incroyables. Je souhaite pour ceux qui comprennent l'anglais que vous le lisiez car il est juste magnifique.