On repart pour de nouvelles aventures sous un ciel qui s’est couvert et le vent s’est également levé mais reste modéré. Les gens me semblent énervés, comme excités par l’électricité qui règne dans l’atmosphère.

On pénètre dans l’Erg Admer, c'est grandiose. Pour rejoindre Djanet, il nous faut le traverser. Les équipages n’écoutent pas Patrick et chacun s’élancent dans les dunes sans réfléchir, souvent avec des pneus trop gonflés, en arrivant trop vite sur la crête de la dune, aucune discipline et pourtant les difficultés sont de plus en plus importantes. De façon récurrente les équipages n’écoutent pas les consignes et surtout ne confirment pas à la radio avoir bien compris les consignes. 

Patrick essaie plusieurs voies sans succès et nous demande d’attendre ses consignes. Certains ne l’écoutent pas et le suivent, et, ce qui devait arriver est arrivé. Un équipage aborde trop vite la dune et à sa crête saute , réagit mal, freine et possiblement tourne le volant et le voilà sur son flanc. 

Par chance l'équipage n'a rien, seulement bien secoué par ce qui vient de leur arriver. La cellule est remise sur roues, les mécaniciens du groupe s'en occupent; après 6h d'effort, le véhicule peut repartir. On ira bivouaquer un peu plus loin dans une cuvette un peu protégée du vent qui continue de souffler et nous sable.

Tout le monde a été bien secoué, mais par chance la bonne ambiance du groupe permettra de supporter psychologiquement et émotionnellement l'équipage malheureux.