Un peu d'histoire :

Valparaiso fut fondée en 1544 par don Pedro de Valdivia qui donna un port à la ville de Santiago située 120 km au sud-est de là.

De 1559 à 1615, les pirates anglais attaquèrent à plusieurs reprises Valparaíso pour s'emparer de l'or stocké dans le port. En 1594, le gouverneur du Chili fit construire un fort au pied de l'actuel cerro Artilleria et fit protéger le port par des militaires.

Dès la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l'activité portuaire du site augmenta fortement. C'est de là que partaient le vin, le cuir et le fromage qui étaient envoyés dans l'ensemble de la Vice-royauté du Pérou.

Avec l'indépendance du Chili en 1818 et la nouvelle liberté de commerce, Valparaíso devint le port le plus important de la nouvelle nation et l'escale obligée pour les navires allant de l'Atlantique au Pacifique via le détroit de Magellan.

L'immigration européenne au XIXème et au XXème siècle au Chili contribua au développement économique.

Le port entra en déclin avec la construction du canal de Panama, la percée du canal en 1914 portant un coup sévère à la cité qualifiée alors de « perle du Pacifique ».

Visite

Au-delà des immeubles modernes fatigués, du port, de la frénésie de la circulation, le charme mystérieux et éternel de Valparaíso va rapidement agir sur nous. Helena va nous "perdre" à travers les cerros (collines en espagnol). Au total 45 cerros encerclent la baie de Valparaiso. Nous commençons la visite avec le vieux funiculaire de Conception qui part à l'assaut du cerro éponyme. Les maisons dessinent des arcs-en-ciel saturés de couleurs. C'est à travers un labyrinthe d'escaliers, de passages et de ruelles pentues, que nous nous imprégnons de l'âme de Valparaiso qui se dévoile à travers son street art.

Les ruelles, bordées de boutiques d'artisanat, de petits restaurants, résonnent des rires des étudiants et de la musique trop forte qui sort des cafés.

Après le Cerro Alegre et ses maisons alignées toute en couleur, nous nous arrêtons boire un thé sur une terrasse qui domine Valparaiso. Nous passons un merveilleux moment d'échanges avec Helena. Malheureusement, nous devons trop rapidement rejoindre nos véhicules car nous devons aller à notre hôtel à Casablanca. Nous aurions tellement aimé passer une soirée dans le charme suranné de Valparaiso en compagnie de Helena.

Décidément, ce voyage au Chili est une succession de frustrations, de belles rencontres, et d'incompréhension concernant Crina et Marc car on ne comprend vraiment pas leur mode de fonctionnement. C'est donc à regret que nous reprenons la route direction Casablanca.